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Le cartable, livres et tablettes sont sortis du placard ou de la table d'étude. Ce fut l’heure la rentrée scolaire. Les vacances sont bel et bien terminées.
Quelque 12 millions d’élèves ont fait leur retour à l’école le dernier lundi, 4 septembre. Une rentrée 2023/2024 où les pénuries persostentes d’enseignants, malgré la promesse d’un professeur.
Malgré la promesse d’un professeur devant chaque classe à la rentrée, plus de 3 100 postes n’ont pas été pourvus aux concours cette année. Un problème qui se répète en Espagne et au Portugal.
La rentrée scolaire de l’année 2023-2024 apportera plusieurs changements importants pour les élèves de primaire, de collège et de lycée.
Pour cette année 2023-2024, de nombreux changements majeurs sont attendus pour tous les niveaux, du CP à la terminale, à la fois pour élèves et pour les professeurs.
De l’interdiction des abayas ou qamis à la nouvelle réforme du Bac en passant par le dispositif "devoirs faits".Voilà liste abrégée des nouveautés à l’école cette année.
- Savoirs fondamentaux
A leur entrée au collège, plus d'un quart des élèves n'ont pas le niveau attendu en français, rappelle le ministère de l'Éducation. Et "à peine un élève sur deux sait lire un texte avec aisance et la dégradation de l'orthographe est devenue préoccupante"
Gabriel Attal, le nouveau ministre de l'éducation national a aussi fait savoir son intention de "remettre les savoirs fondamentaux au cœur de l’école ".
L’apprentissage du français sera renforcé dès le CP avec "deux heures consacrées à l’apprentissage et la pratique de la lecture" chaque jour.
En CM1, les élèves qui ont des difficultés en lecture bénéficieront d’une pratique quotidienne renforcée, avec notamment la lecture de textes longs (au moins 1 000 mots). En CM2, les élèves devront produire au moins un texte écrit chaque semaine.
Cette rentrée 2023-2024 verra aussi la réintroduction d’un enseignement des mathématiques obligatoire pour tous les lycéens de la filière générale en première.
Dès septembre, ceux qui n’ont pas pris la spécialité mathématiques auront une heure et demie de cours en plus par semaine consacrée à cette discipline.
- Devoirs faits obligatoire en 6e
En parallèle de l’heure de renforcement en français et en maths, le dispositif "devoirs faits" devient obligatoire à la rentrée pour tous les élèves de 6e. Il permet aux nouveaux collégiens de travailler dans le calme et dans l’établissement, avec si besoin l’aide d’un adulte.
Le but : « Donner davantage d’autonomie aux élèves et ainsi réduire les inégalités devant les apprentissages », précise le ministère.
- Le Bac change 'encore' de forme:
Face aux critiques sur l’organisation des épreuves de spécialité en mars, qui a entraîné l'absentéisme et la démotivation au dernier trimestre, le gouvernement a revu sa position. Dès 2024, les épreuves de spécialités seront organisées en juin.
Le grand oral change également légèrement de forme, avec la suppression des cinq minutes dédiées au projet d’orientation des élèves, pour passer plus de temps sur les savoirs.
Quant au bac français, le nombre de textes au programme pour les épreuves orales sera ramené de 20 à 16 pour « mieux les approfondir et mieux les préparer ».
- Lycée : la réforme du lycée professionnel:
Concernant les élèves scolarisés en lycée professionnel, ils vont toucher un peu d’argent pendant leur période en entreprise : 50 euros par semaine en classe de seconde, 75 euros en première et 100 euros en terminale. Cette indemnité, qui n’existait pas, sera prise en charge par l’État.
Après le lycée, le parcours "Ambition emploi" doit aider les jeunes bacheliers sans solution d’insertion ou de poursuite d’études.
Ils seront reçus dans leurs établissements par un conseiller de mission locale. Pour ceux qui ont échoué à l’examen, une réinscription dans leur lycée leur sera proposée.
- La lutte contre le harcèlement, une priorité et un nouveau plan:
https://www.francebleu.fr/infos/
- Remplacement des professeurs et pacte enseignant:
À partir de cette rentrée 2023, tous les enseignants vont gagner plus de 2 000 euros (nets) par mois. En plus de ce 'socle', il est possible de s’engager dans des missions rémunérées : c’est le 'pacte enseignant'.
Il doit permettre notamment 'le remplacement systématique des enseignants absents' pour de courtes durées dans les collèges et lycées.
Gabriel Attal, le ministre de l'éducation, a réaffirmé qu’il y aurait "un professeur devant chaque classe" à la rentrée, notamment grâce à ce pacte.
À cette heure, aucun chiffre sur le nombre d’enseignants engagés n’a été communiqué.
Comment réinventer des méthodes face à des éléves ultra-connectés?!
« Pourquoi est-ce que j’apprendrais un poème de Victor Hugo alors que je peux le trouver sur Internet ? Et puis de toute façon, je m’ennuie en cours, ça ne sert à rien… »
La déclaration de Basile, 13 ans, en 4e, beaucoup d’adolescents pourraient la reprendre à leur compte.
Les profs se sentiront-ils aussi démotivés devant cette nouvelle réalité! Seront-ils vien préparés ? Sont-ils bien formés pour en faire face?
sources: Ministère de l'Éducation/ Le Monde-Éducation/ HuffPostFr
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